L’AITF était présente pour animer une conférence sur le thème « Climat et biodiversité : fondement et exemples de stratégies d’actions sans regret », le 8 décembre 2015, dans le cadre des événements organisés dans l’Espace des Générations Climat du Bourget, lors de la COP21 sur le changement climatique.
Cette participation fût possible grâce à l’initiative de l’association Humanité et Biodiversité.
Devant un public d’environ 300 personnes réunies dans le grand Auditorium Mandela, la conférence a permis de mettre en valeur les initiatives portées par les collectivités et leurs partenaires afin d’œuvrer à la préservation de la biodiversité et par la biodiversité participer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Ainsi, et après une introduction réalisée par Bernard CHEVASSUS AU LOUIS, président d’Humanité et Biodiversité, « construire des stratégies sans regret », l’AITF a pu réunir les témoignages de
- Gaëlle AGGERI, responsable du Pôle de Compétence Ingénierie Ecologique de l’INSET de Montpellier (CNFPT), sur « 50 ans d’histoire des villes pionnières de la biodiversité », et qui a assuré l’animation de la conférence
- Eric LECHEVALIER, Responsable du service Maitre d’ouvrage à la Direction des Espaces Verts et de la Biodiversité, Ville de Rennes « Zéro phyto et accessibilité citoyenne »
- Louis TISSIER, Chef de service Espaces Verts et de la Nature, Ville de Strasbourg, « Capitale française de la biodiversité 2014, intégration urbaine des espaces naturels et implication »
- Cathy BIASS MORIN, responsable du Groupe National de Travail de l’AITF « espaces verts, de nature et paysage », directrice des espaces verts de la Ville de Versailles, sur « le management des équipes à travers la Biodiversité »
- Caroline GLUTEBEN, directrice de Plante et Cité, « Des recherches scientifiques aux actions dans les territoires »
Cette conférence était intégrée dans une après-midi complète consacrée aux interactions climat et biodiversité avec 2 autres séquences :
- la remise des prix de la Stratégie Nationale de la Biodiversité en présence de Mme Ségolène ROYAL, ministre de l’Ecologie
- une grande conférence « Des étoiles, au climat et à la biodiversité » par Hubert REEVES, président d’honneur d’Humanité et Biodiversité, et Bernard CHEVASSUS AU LOUIS.
C’est l’occasion de revenir sur l’accord historique de Paris.
Après 2 semaines de négociation, le 12 décembre, les 195 parties ont adopté l’Accord de Paris (pièce jointe), se donnant l’objectif de limiter l’élévation des températures en dessous de 2°C. Les Etats s’engagent à émettre des émissions nettes équivalentes à zéro à partir de 2050 et sortir progressivement des énergies fossiles.
Les principales avancées de ce plan sont :
- Le principe de responsabilité commune mais différencié : obligation est faite aux pays industrialisés de financer l’aide aux pays pauvres sur le climat. Les pays en développement sont invités à y contribuer sur une base volontaire.
- La révision tous les 5 ans des contributions nationales avec une ambition d’augmentation des objectifs à partir de 2023
- La reconnaissance du rôle des acteurs non étatiques dans la lutte contre le changement climatique
- La nécessité d’un investissement de 100 milliards de dollar par an d’ici 2020 pour soutenir les politiques d’atténuation et d’adaptation dans les pays en développement. Des engagements chiffrés seront fixés en 2025.
Par contre, nous pouvons regretter quelques limites :
- Bien que l’accord de paris soit un traité applicable au sens du droit international, il n’est juridiquement pas contraignant : pas de mécanismes de sanction en cas de non-respect des obligations, possibilité de « sortir » de l’accord dans les 3 ans
- L’absence de mécanismes de compensations des pertes et dommages des pays les plus vulnérables
- L’absence de fixation du prix carbone
- L’entrée en vigueur dès lors que 55 pays (soit 55 % des émissions) auront ratifié l’accord.
Malgré cela, cet accord reste historique.
A suivre…
Patrick BERGER