L'adaptation des territoires insulaires au changement climatique - Île de la Réunion
Les Ateliers ont lancé avec l’Agence Française de Développement une réflexion sur l’adaptation des territoires insulaires face au changement climatique, en associant les territoires intéressés par la démarche et le partage de bonnes pratiques. Les territoires insulaires sont en effet confrontés à de multiples enjeux renforcés par le dérèglement climatique : recul du trait de côte, dépendance aux énergies fossiles, réserves foncières limitées, autosuffisance alimentaire insuffisante, vulnérabilité de l’écosystème, ressources limitées…
C’est dans cet esprit que s’organise avec les acteurs locaux l’atelier de l’île de la Réunion. L’atelier aura à coeur d’aborder des problématiques locales, en gardant à l’esprit son caractère insulaire et ses relations avec les autres îles de l’Océan Indien, autour du thème :
Habiter les biodiversités
Cultiver la terre nourricière
L’île de la Réunion est une île volcanique, caractérisée par une géographie grandiose et acérée, générant autant de micro-territoires, aux caractéristiques climatiques spécifiques. Cette spécificité induit une occupation humaine circonstanciée et inféodée à son environnement, un territoire à multiples facettes, géographiques, institutionnelles, culturelles. La Réunion est ainsi une mosaïque interactive et vivante, potentielle clé de voûte pour la résilience vis-à-vis du changement climatique.
Au-delà du changement climatique, il s’agit également de faire face à la crise de la biodiversité mondiale. Habiter la terre en préservant la biodiversité est un enjeu de la transition écologique. Cet enjeu est doublé, sur ce territoire insulaire concentrant une variété de «climats» et de cultures, de l’appel à cultiver une diversité des modes d’habiter (les ilets, les hauts, le volcan, la savane, les bourgs, les villes, la bande côtière, …).
Comment s’adapter au changement climatique tout en ne renforçant pas les inégalités ?
Comment les espaces interstitiels, espaces de déconfinement et de proximité, dont on redécouvre la valeur, peuvent porter des solutions aux défis climatiques, en terme du vivre ensemble, de la sécurité alimentaire ?
Comment maintenir leur identité géographique, paysagère, économique et sociale, entre préservation, gestion durable et évolution ?
Comment s’appuyer sur les singularités et traditions locales ancrées dans la géographie et l’histoire, pour accompagner le développement durable sur le modèle insulaire ?
Quel récit est à inventer pour permettre une adhésion individuelle qui s’intègre à chaque territoire insulaire ?
Comment le récit endogène maintient-il les liens au monde et peut être porteur de dialogue et d'échanges de connaissances?