Le Learning center Ville durable de Dunkerque a le plaisir de vous convier à l'ouverture de son nouveau cycle de conférences.

L'avenir n'est plus ce qu'il était ! "

Ce cycle de conférences accompagne l'exposition temporaire "Villes réelles, villes rêvées" (15 oct. 2016 > 17 sept. 2017)

Détendez-vous, fermez les yeux, imaginez un monde où la vie est climatisée, où la terre est irradiée, où le contrôle est la norme, un monde où l’amitié est virtuelle, où la ville doit être smart, où la bouffe est instantanée, bref, un monde où l’image a définitivement pris le pas sur le récit. Est-ce que vous laisseriez vos enfants grandir dans ce monde-là ? Ce monde, c’est celui que dessine pour nous l’idéologie techniciste et capitaliste dans sa fuite en avant. Cela ne relève pas de la science-fiction, nous y sommes même installés depuis trop longtemps, en ces temps sinistres où tout doit être neuf, flexible et accessible en permanence. Dans ces conditions, comment ne pas sombrer dans l’angoisse que l’état du monde nous impose ? Comment éviter le désastre social, écologique et politique qui chaque jour se fait plus criant ? Comment libérer l’imagination et donner une orientation à l’action et à l’émancipation face à toutes les formes de domination ? C’est que, imaginer autre chose, c’est avant tout vouloir autre chose. L’utopie n’est pas une fiction, elle est un ailleurs à construire ici et maintenant sur la base d’une remise en cause de l’ordre établi. Ces ailleurs sont nombreux à vrai dire. Certains les appellent les utopies réalisables ou concrètes. Elles constituent des alternatives au système industriel dominant – comme autant d’expériences indiquant la voie d’une issue possible et plausible, loin, bien loin de ce monde occupé à souffler ses dernières bougies. Ouvrez les yeux, détendez-vous, de l’air, enfin !

1.        Où en est-on de l’utopie ? (15 octobre 2016, 14h 30)

L’utopie de Thomas More fête cette année les 500 ans de sa publication. L’occasion d’un voyage à travers l’histoire des utopies écrites et pratiquées qui ont tenté de transformer le monde. L’utopie est-elle derrière nous ? On la pensait disparue, victime des illusions perdues, mais l’utopie semble de retour, plus nécessaire que jamais, en ces temps incertains où nous en avons grandement besoin. Comment penser l’utopie aujourd’hui ? Eléments de réponse lors de cette conférence d’ouverture avec le philosophe de l’urbain Thierry Paquot.

Avec Thierry PAQUOT, philosophe, auteur de « Lettres à Thomas More sur son utopie (et celles qui nous manquent) » (La découverte, 2016)

Cette conférence sera suivie du vernissage de l'exposition "Villes réelles, villes rêvées" à 16h 30.

> 2.        Bienvenue dans l’apocalypse ! (19 novembre 2016, 14h 30)

Société de contrôle, politique de la peur, territoire sécuritaire… La réalité aurait-t-elle dépassé la science-fiction ? Capteurs, caméras, barbelés… Le besoin de sécurité aurait-il pris le pas sur le besoin de liberté ? Regards croisés entre science-fiction et sciences sociales pour penser la domination et l’émancipation dans la ville contemporaine. L’avenir est sombre, certes, mais dans toute dystopie se niche aussi le contour possible d’une utopie…

Avec Alain MUSSET, géographe, auteur de « Le syndrome de Babylone, géographie de l’apocalypse » (Armand Colin, 2012).

> 3.        La farce du capitalisme vert (10 décembre 2016, 14h 30)

Capitalisme vert, croissance verte, technologie verte… L’économie libérale se serait-elle dotée d’un vernis écologique ? Aucun doute, et face à la crise environnementale annoncée, correspond d’ores et déjà une volée de solutions techniques, financières et industrielles censées compenser le désastre à venir (marché-carbone, droits à polluer, capteurs numériques, etc.). Autant de mesures destinées à repeindre en vert un mode de production insoutenable, tout en évitant soigneusement de remettre en cause la logique destructrice qui l’anime. Et si on décidait enfin de s’attaquer à la racine du problème ?

Avec Philippe PELLETIER, géographe, auteur de « Climat et capitalisme vert » (Nada Editions, 2015), et Tomjo, animateur du site Hors-sol et auteur de « L’enfer vert » (l’Echappée, 2013)

> 4.        Le fétichisme de la machine (21 janvier 2017, 14h 30)

Les machines sont partout, elles sont autour de nous, elles sont à l’intérieur de nous. Les machines sont indiscutables, elles sont le signe du progrès, de la richesse et du bonheur. Dans ces conditions, pourquoi les contester ? C’est que les machines saturent nos existences, au point de nous rendre toujours plus dépendants de leur emprise (téléphone portable, capteurs numériques, puces électroniques, prothèses technologiques, etc.) Comment résister à cette marche en avant vers le progrès technologique ? Les machines fascinent, mais elles devraient aussi et surtout nous alerter sur le peu qu’il restera bientôt de notre humanité…

Avec les enquêteurs grenoblois de Pièces et Main d’œuvre, qui formulent une critique radicale de la tyrannie technologique (www.piecesetmaindoeuvre.com).

> 5. La révolution numérique : emprises et résistances (18 février 2017, 14h 30)

Le déferlement numérique embrasse désormais toutes les sphères de la vie (travail, école, ville, commerce, etc). via l’extension des réseaux sociaux, des objets connectés, des smartphones et autres services en ligne. L’avenir sera numérique ou ne sera pas à en croire certains. Est-il permis d’en douter ? A qui bénéficie vraiment la révolution numérique, lorsqu’elle entend tirer profit du moindre de nos gestes ? Est-il encore possible de résister à l’informatisation et à la commercialisation de nos vies ? Eclaircissements avec deux auteurs engagés dans la critique de la numérisation du monde et dans l’exploration des voies possibles à son dépassement.

Avec Éric SADIN, écrivain et philosophe, auteur de « La silicolonisation du monde » (L’échappée, 2016) et Félix TRÉGUER, doctorant en études politiques, membre fondateur de l’association La Quadrature du Net.

> 6.        Territoires   VS   Métropoles (18 mars 2017, 14h 30)

L’ère de la métropole est en marche, et rien ne semble pouvoir arrêter la course effrénée à la compétitivité des territoires. La métropole est sur toutes les bouches : Grand Lille, Grand Lyon, Grand Paris, Grand Toulouse, Grand Nantes, etc. Ce triomphe métropolitain ne va pas sans poser un certain nombre de contradictions en termes d’injustice sociale, d’exclusion urbaine ou encore d’empreinte écologique. La métropole serait-elle la dernière étape de la marchandisation des territoires ? Est-il possible d’imaginer des voies alternatives à ce modèle qui soient attentives aux hommes et aux territoires locaux ?

Avec Guillaume FABUREL, géographe, animateur du réseau des territorialistes, et Sébastien THIERY, politologue, coordinateur du Pôle d’Exploration en Ressources Urbaines (PEROU).

> 7.         La décroissance, une utopie sociale et écologique (22 avril 2017, 14h 30)

A l’heure où la crise écologique est sous nos yeux, la croissance continue à être présentée comme la seule réponse possible. Est-ce bien raisonnable ? Comment prétendre lutter contre la crise environnementale tout en restant lié à un modèle de développement basé sur l’exploitation infinie des ressources matérielles (terres, forêts, eaux…) ? Est-il possible de penser un monde débarrassé de ce culte à la croissance, un monde où la compétitivité et le consumérisme cèderaient la place à la sobriété et à la coopération ? Au fond, de la croissance ou de la décroissance, laquelle est la plus utopique ?

Avec Agnès SINAÏ, journaliste environnementale, fondatrice de l’Institut Momentum, auteur de « Penser la décroissance, politique de l’anthropocène » (Presses de Science Po, 2013) et Didier HARPAGES, professeur de sciences économiques et sociales, auteur avec Serge Latouche de « Le temps de la décroissance » (Ed. Le Bord de l’eau, 2012).

> 8.        Les biens communs comme réponse au désastre (20 mai 2017, 14h 30)

Habitats groupés, monnaies locales, coopératives économiques, villes en transition, centres sociaux autogérés, économies collaboratives, etc. : en quoi ces expérimentations transforment les territoires et renouvellent le champ politique ? Le retour du « commun » s’est imposé comme le terme central de l’alternative politique de ce jeune XXIe siècle. Quels en sont les contours ? De quoi parle-t-on lorsqu’on mobilise cette idée du commun ? Faut-il considérer le « commun » comme une alternative sérieuse au triomphe de la société de croissance ? Eléments de réponse lors de cette dernière conférence.

Pour ce dernier débat, les conférenciers seront indiqués ultérieurement.

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> Les conférences seront annoncées au fur et à mesure sur le site et le Facebook de la Halle aux sucres - www.halleauxsucres.fr  //  www.facebook.com/halleauxsucres

> 14h. 30/ Gratuit / Halle aux sucres / Auditorium / 9003 route du quai Freycinet 3 - 59 140 DUNKERQUE

> Contact : Richard Pereira de Moura, Coordinateur Scientifique, richard.pereira@cud.fr